LE BEST-OF DES ARTICLES LES PLUS LUS DU SITE, cliquer sur l'image pour lire l'article


 

mercredi 11 mars 2015

ENTRE LA PESTE ET LE CHOLÉRA Par André NAHUM



ENTRE LA PESTE ET LE CHOLÉRA

La chronique de André NAHUM



Offensive de l'armée irakienne à Tikrit
Les États-Unis  sont à la tête d’une coalition  qui mène des raids aériens contre les djihadistes  et ont entrepris de réorganiser l’armée irakienne (chiite), qui, après avoir été entraînée, lourdement et richement équipée par eux, a pris la poudre d’escampette en abandonnant armes et bagages lorsqu’elle s’est trouvée, il y a quelques mois, face à deux ou trois mille  djihadistes. Elle semble mieux se comporter maintenant  depuis  que son puissant voisin et allié l’Iran l’a prise sous  sa  protection.



L’Iran en maître-d ‘œuvre


Tsahal au Golan

Sans prendre part officiellement au conflit en cours, le pays des ayatollahs y participe pourtant activement. Les Américains mènent la guerre aérienne mais, sur le terrain, l’Iran est pratiquement  le maître-d ‘œuvre et  il tisse patiemment  sa toile pendant qu’il négocie avec les puissances sur ses activités nucléaires. Ses interlocuteurs semblent ignorer qu’avec ses troupes d’élite déployées en Syrie, notamment sur le Golan auprès de  son vassal  le Hezbollah  et  son protectorat de fait sur l’Irak et le Liban, il est en train de constituer un arc  chiite qui atteint le Yémen. Il a pour ambition de dominer le monde musulman et devenir une puissance incontournable au grand dam des Sunnites, c’est-à-dire l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les États du Golfe et au grand dam d’Israël  qui doit  compter maintenant avec des  frontières  éminemment  périlleuses. Une situation d’autant plus inconfortable que son allié traditionnel, l’Amérique,  négocie actuellement avec ce pays  devenu qu’on le veuille ou non, son allié objectif, sans lui demander, sans exiger de lui, ce qui aurait été la moindre des choses, qu’il mette un terme à ses obsessions mortifères contre Israël.

Notre premier ministre Manuel Vals est terrorisé pas l’ascension en France  du Front National, mais moi, lorsque j’entends à la télévision ces discours haineux des islamistes promettant  de détruire «l’entité sioniste», lorsque je vois ces terroristes cagoulés, le front  ceint d’un bandeau vert portant  des versets coraniques, un lance roquette sur l’épaule,  je me demande  avec horreur comment les nations occidentales acceptent sans réagir cette annonce d’un nouveau génocide qui finirait  le travail d’Adolf Hitler.

Le jeu de l’Europe

Comment l’Allemagne elle-même, a-t-elle repris des relations commerciales fructueuses avec Téhéran? Inconscience?  Lâcheté?  Antisémitisme? Quel jeu jouent-ils donc? Quel jeu joue le président américain? Quel jeu joue l’Europe? En fait que l’on veuille détruire Israël, ne gêne personne, bien au contraire.
Ainsi, la Faculté de droit de l'Université de Southampton au Royaume-Uni va  organiser le mois prochain une conférence qualifiée d’événement révolutionnaire et historique, dont l'objet sera de questionner la légitimité de l'État d'Israël dans le droit international. Pourquoi pas la légitimité de la Grande-Bretagne ? Les Nations ne se rendent-elles  pas compte que,   le Daesh vaincu,  l’Iran, avec ou sans bombe atomique,  déjà maître de l’Irak, de la Syrie et du Liban,  pourrait envisager la conquête des Lieux Saints  et du pétrole de l’islam et mettre tranquillement  au point ses plans de destruction d’Israël.
La politique désastreuse de Barack Obama qui n’a su ni aider en son temps  la résistance modérée de Syrie à prendre le pouvoir, ni  tenter de ramener Bachar  Al Assad dans le camp occidental, ne lui laisse aujourd’hui le choix qu’entre la peste et le  choléra. Après avoir pris  parti naguère,  pour  les Frères musulmans en Égypte  et  pour Ennahda en Tunisie, il se rapproche aujourd’hui des radicaux chiites au détriment de ses alliés traditionnels.  Notons que pour le roi Abdallah de  Jordanie, le partenariat militaire d’Obama avec l’Iran, ne pourra pas longtemps subsister, parce que le monde sunnite arabe le trouve intolérable et ne l’acceptera jamais.
De Saint Chéron

Que sortira-t-il d’un tel gâchis ? L’avenir nous le dira.  Mais, le futur gouvernement de l’État hébreu, devenu la «lèpre des Nations», doit  se  reprendre, restaurer son image dans le monde et, s’appuyant sur les pays arabes modérés, ses alliés objectifs dans la situation actuelle, rechercher  un modus vivendi  même provisoire avec  les Palestiniens. Ce n’est pas facile, mais Israël  a relevé bien d’autres challenges. Le peuple juif   n’est-il pas selon les propos de Jean-Paul II, cité par Michael de Saint Chéron, «une grande voix de mise en garde pour toute l’humanité, toutes les Nations, toutes les puissances de ce monde, tous les systèmes et chaque homme….c’est sa mission dans le monde contemporain».       

Aucun commentaire: